Pour Olivier Fontanié « L’indépendance de la médiation est une exigence absolue au bénéfice des clients du Groupe ».
Olivier, pourriez-vous nous exposer les grandes étapes de votre parcours professionnel ?
J’ai 35 ans d’expérience dans le domaine de l’énergie sur l’ensemble de la chaîne de fourniture, de distribution et de services aux clients dans le Groupe EDF et à Engie (ex GDF).
J’ai commencé ma carrière à EDF en 1988, au sein du Système Électrique Insulaire (SEI) d’abord dans l’équipe centrale puis rapidement en tant que responsable d’équipes opérationnelles à la Réunion avec notamment la responsabilité d’une base travaux de reconstruction d’ouvrages après le cyclone Firinga en 1989. De 1994 à 1999, au sein de la "branche énergie" qui intégrait alors pour EDF le Transport et l’ensemble de la Production, j’ai assuré plusieurs missions, en particulier dans les domaines prévention, communication et juridique. En 2000 après les tempêtes Lothar et Martin, j’ai rejoint EDF-GDF Services pour apporter mon expérience de reconstruction post-cyclonique et piloter la remise en état du réseau de distribution de la Gironde.
Entre 2003 et 2007, en tant que Directeur du centre de distribution Drôme Ardèche et de responsable du domaine clientèle pour l’ensemble du sillon rhodanien, j’ai notamment préparé la séparation des activités de distribution et de commerce et les étapes d’ouverture des marchés à la concurrence.
Après un mandat de trois ans comme Directeur de mission à la Direction de l’Audit interne Groupe, j’ai rejoint ERDF (devenu ENEDIS) en 2010 pour diriger le programme Linky jusqu’en 2014. Il s’agissait de surmonter ses difficultés de développement, de structurer le programme et d’obtenir la décision de déploiement. En 2019, j’ai intégré le COMEX d’Enedis en tant que Directeur délégué Ouest, assurant en particulier le management des 7 directeurs régionaux de la zone allant de Brest à Pau. Depuis 2021, j'étais Directeur de la Mission d'Appui au Pilotage auprès du directoire dans le pilotage des 25 directions régionales.
Après ces expériences, j’avais envie de valoriser mes compétences en matière de négociation et de gestion contractuelle. La perspective d’être nommé en qualité de Médiateur du Groupe avait donc du sens pour moi car elle me permettait de capitaliser à grande échelle sur ma connaissance approfondie de l’ensemble de la chaîne de services clients et de facturation.
Quel est votre premier bilan après ces quelques mois en qualité de Médiateur ?
La Médiation du groupe EDF existe depuis près de 25 ans et s’est installée dans le paysage des relations entre les directions et filiales du Groupe et leurs parties prenantes externes, et particulièrement leurs clients en s’adaptant à partir de 2016 à l’exigence d’indépendance absolue issue de la déclinaison en droit français d’une directive européenne. Elle est aujourd’hui un partenaire important des entités du Groupe, son équipe est compétente, sa valeur est reconnue, ses processus et son Système d’Information sont robustes.
Je n’ai pas été surpris car les activités correspondent à ce que j’attendais : le volume et la variété des dossiers (pour rappel, plus de 5 000 saisines par an, plus de 1 500 déclarées recevables, l’ensemble des réponses étant lues et approuvées par le Médiateur avant d’être envoyées aux requérants), la familiarité avec les situations rencontrées et avec l’ensemble des parties prenantes… Au-delà de valider chacune des réponses, mon rôle est de challenger l’équipe et de garantir l’équité des solutions proposées en les retravaillant quand c’est nécessaire.
Quels sont vos objectifs pour les mois à venir ?
Je veux m’inscrire dans la continuité du très bon travail que mes prédécesseurs ont réalisé, en m’appuyant sur les forces en place, sur les bonnes relations que la Médiation entretient avec les entités du Groupe et en engageant une démarche d’amélioration continue au bénéfice des requérants qui nous accordent leur confiance.
Je vais également m’investir dans les réseaux externes (Médiateurs Européens - EEMG, Club des Médiateurs du service public) pour capitaliser sur les meilleures pratiques en matière de médiation.
Ma priorité à court terme, c’est de faire face à l’explosion des volumes découlant de la crise énergétique, aux conséquences de plus en plus exacerbées (augmentation des prix de l’énergie, évolution des contrats…).